MONOGRAPHIE d'une FAMILLE d'IMMIGRES

Ma photo
////<:>////ALBUM PHOTOS DE FAMILLE ////<:>//// La mise en ligne de la photographie de ces gens vise à les faire voyager dans le présent. Votre visite va les soustraire à la position horizontale des albums de l'oubli ou de la pierre tombale où ils étaient allongés, pour les restituer à la verticalité de la mémoire... ////<:>//// 20 ans après avoir quitté le Togo, voici des réflexions et commentaires d'un immigré LAMBDA qui découvre les images de sa famille. Il mélange des photos d'époque avec des images plus récentes souvent floues ou des photos râtées qui n'en sont pas moins éloquentes.////<:>//// "Taflatche" signifie en mina littéraire " sauf votre respect", car on y découvre une afrique intime : une vision complémentaire car en léger décalage avec les réprésentations auxquelles les journaux télévisés de 20 heures nous ont habitué.////<:>//// Consultation du bas vers le haut recommandée. Pour agrandir les images, cliquez dessus ////<:>//// Ecrivez à: taflatche@gmail.com////<:>////Lisez "Avertissement" dans profil complet.////<:>////

Voici le père des deux amazones qui m'entouraient


Monsieur Gaëtan d'Almeida, qui ne s'effacera jamais de ma mémoire est le père de Sylviane et Kokoé. En CM1 et CM2, c'était dans sa voiture que je me rendais à l'école de la Marina en compagnie de ses deux filles. J'étais sur la banquette arrière, assis au milieu des deux. En racontant cela aujourd'hui, vous pourriez croire que je fais le fier. Pas du tout, j'étais frustré, car figurez vous que lorsqu'on est enfant, les places les plus prisées dans une voiture sont celles qui se situent à côté de la fenêtre donnant accès directement au contrôle des portières.









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Ecce Homo


Hey les enfants *, c'est à vous que je m'adresse ! Si un jour, je devais mourir -ce qui a de fortes chances de se produire, alors qu'on y pense guère - sachez que j'ai déjà préparé mes derniers mots. Mais il se pourrait toutefois que je perde mon sang froid ; alors tâchez de me rappeler cette phrase si je venais à l'oublier au moment fatidique : " Voici comme un homme meurt ! Démonstration : ... "








* Ici avec les enfants de Sylviane, Kokoé et Toutou (la dernière des 3 soeurs)






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Pas de travail sur la mémoire sans une certaine dose d'humilité



" Vraiment fantastique ce blog !* Les inexactitudes le rendent encore plus marrant. Par exemple la tante Enuati s'appelle en réalité Ayenuati Sébastiana (ce qui explique le fait que certains l'appellaient Da Séba.) Du coup, ta traduction de son prénom péda** m'a bien fait rire. Elle était une chouette femme et l'originalité du tissu qu'elle portait sur la photo est à relier au fait qu'elle était elle-même revendeuse de pagnes. :-)) " ***







*Réaction de Louisette G., une cousine, par rapport au message : " Que mettait elle dans ses sauces ?" ( Cliquez sur le libellé : branche maternelle ) - ** Péda = ethnie d'origine de ma famille maternelle - *** Merci pour cette précision Fifi ! Et toujours rien sur ce qu'elle mettait dans ses sauces ?



Tassi Madjé*



Quand je la regarde dans les yeux, je me sens bien comme si elle était là en face de moi. Peut-on continuer à communiquer toute son affection à une personne, une fois que l'on est soi-même, dans l'au-delà ?



*Photo de jeunesse de Tassi Madjé. "Madjé", le prénom de cette tante, signifie en mina "dans la grâce divine "






















"PS : pour la chemise, je préfère celle de ton père. Le motif est plus joli." *


* Réaction de Anne L, une amie, au message " une famille africaine, le remix " ( pour voir cliquez sur le libellé "moi" )

Les langues se délient

A voir le nombre de photos qu'il avait râtées ou mal cadrées ( tout en ayant la bonne idée de les conserver ), je savais déjà que mon père était un émotif, malgré les airs qu'il prenait... Aujourd'hui un nouveau témoignage me le confirme. Je crois qu'avec ce blog, j'arriverai peu à peu à le cerner de fond en comble :


"Ton blog est très intéressant. Je me suis imprégnée de ma nouvelle famille. N’ayant pas beaucoup côtoyé Papa ; j’ai appris bien de chose sur lui. Le meilleur souvenir que j’ai de lui est celui de la première fois ou il m’avait vue avec José. C’était à un mariage. Il était assis un peu devant nous avec Maman à l’Eglise, ils se retournaient de temps en temps pour nous regarder. A la fin de la messe quand José me présentait, il était tellement heureux qu’il avait failli laisser tomber sa canne."*



* message envoyé par Charlotte A., l'épouse de Marie-José S.

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Appel de la poussière






"Fils, puisque tu nous aimes tant,
toi qui nous découvres à peine,
pourquoi ne pas venir nous tenir compagnie ?
Est-il raisonnable pour un humain
de ne pas aimer la poussière ?
Alors viens, viens vite !
Pas la peine de se coiffer, viens comme tu es ...
N'attends pas. N'apporte rien...
Nous avons ici ce qu'il te faut : un peigne !
Fils, que te faudrait-il de plus ?
Tu nous aimes tant, n'est-ce pas ? hein...!?
Alors viens !"









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Pourquoi ne suis-je pas bègue ?

Que de la parlote tout çà ! Il y a mieux à faire... Toujours est-il que la bouche de ma mère a été faite pour parler ; du franc parler, elle en a. Une qualité que l'on retrouve chez moi sous la forme d'un défaut puisque contrairement à elle, cela ne m'attire que des ennuis ; ce qui peut -être une qualité chez l'un, peut être un défaut chez l'autre, le contexte n'étant pas le même... (Et oui, c'est comme cela ; ne croyez pas aux tests de personnalité de Biba et consorts.)
Il n'y a guère que l'amour qui puisse me rendre bègue, incapable de dire les choses librement...

Ayant compris cela, seulement à 35 ans passés et étant dans l'impossibilité de donner aux muscles de mon visage l'expression de soumission qui sied à mon statut d'étranger, j'ai décidé de dire dès que je l'ouvre : "Taflatche", eu égards aux désagréments que mes propos pourrait causer, indépendamment de ma volonté ...























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"First contact"

Une photo de photo prise avec un flash - ce qui n'est très adroit de ma part - Cela donne l'impression d'une lumière qui cache sa main gauche. Curieux, n'est-ce pas, une lumière qui cache au lieu de donner à voir ?... Je me demande dans quelle mesure, cette maladresse ne révèle pas le rapport classique entre colons et colonisés.

Hilla Conjdi est le fief d'origine par excellence, mais il n'y a plus grand monde dans ma famille qui y vit. Parce qu'il est situé au niveau de la frontière Togo-Benin, tous les membres de ma famille peuvent prétendre à la double nationalité ! Par exemple pour éradiquer ma famille, il faut commencer par là ; sinon, il y aura toujours quelqu'un qui viendra dire... je suis "le dernier des Mohicans", vous voyez ce que je veux dire ?

Cet homme est sans doute un aventurier ou un commerçant allemand. Sa photo trône parmi les photos de mes ancêtres dans le salon principal de la maison mère de ma famille à Hilla Condji. J'ignore le rôle qu'il a joué précisément. Sans doute un rôle particulièrement positif pour qu'il soit encore là parmi eux. Un service rendu à mes ancêtres? Lequel ? Je l'ignore encore, mais certainement qu'avec ce blog, l'un des aînés de la famille va bientôt réagir pour apporter une explication à cette présence. Et oui, contrairement à ce qu'on imagine, la transmission orale ne marche pas tout seul... ( comme le code civil, il lui faut toujours quelques stimuli pour une mise en pratique).






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Ici la mort ne fait pas peur



Visiblement, ces gens ne se laissent pas défigurer par les funérailles d'une personne chère. Pas de mimique du visage ni de faux semblant. Il y en a même qui sourit à la caméra. ( cliquez pour scruter ces visages de prêt) Est-ce un sens inné de la photogénie ou seraient-ils plutôt particulièrement doués que d'autres face à la mort ?








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Dulce in fundo


Ci-dessus mon grand-père de face au premier plan, costume et cravate noirs avec Tassi Madjé ( ma préférée de tous les membres de ma famille paternelle, toutes personnes vivantes ou mortes confondues) et ci-dessous au premier plan mon oncle Clifford, jeune, avec les lunettes ( pas celui qui a les mains croisées, mais l'autre) ; il se peut que nous soyons là à l'enterrement de sa mère, la seconde épouse de mon grand-père, une femme de teint clair qui était mulâtresse germano-togolaise. Enterrement de qui ? Informations à confirmer...







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La faute à Pas-de-chance !

Être policier durant l'époque coloniale signifie avoir servi sous les ordres français. Oh non! Oulala, rassurez-vous, je ne parle pas d'un ancien combattant ; mon père était trop jeune pour avoir eu à servir sous le drapeau français pendant les Grandes Guerres ; donc pas de risque de réclamation d'une pension non versée ni de quoi que ce soit de cet ordre de ma part. Hors sujet !

Ces histoires de revendications n'ont rien a voir avec l'évocation de la mémoire telle que je l'entends ici dans un but plutôt "curatif" ou familial... Voyez-vous ce que je veux dire ? On ne rentre pas dans la police par hasard et on ne la quitte pas non plus par hasard. C'est vrai que mon père a dû quitter la police peu avant les indépendances. Faut dire que mon grand père était indépendantiste, cutard*, ce qui n'a pas empêché son fils de rentrer dans la police à cette époque charnière de l'histoire de l'Afrique... L'attrait de l'uniforme ? C'est vrai aussi que peu avant les indépendances, la police ne devait pas être très tendre avec la population locale lors des émeutes qu'il y a dû avoir. Cela se comprend! Mais là encore, c'est une histoire qui ne me regarde pas.

Je parle ici juste d'un jeune homme qui voulait être policier et qui ne l'est pas resté toute sa vie. Et je ne sais pas bien pourquoi au juste. A peine sa carrière était elle entamée qu'il a dû plier bagage. Et pourtant, il semblait tout à fait heureux à côté de ces instructeurs de l'époque comme on le voit sur des photos. Que s'est-il passé au juste? Aurait-il été limogé ou serait-il parti de son plein gré ? S'était-il senti blessé toute sa vie à cause de cette rupture qui a dû être brutale ? Il en a à peine parlé : zone d'ombre! Tout cela finira bien par se savoir un jour... Papa, juste une chose : saches que celui qui trébuche sait se rattraper au pas de course, mais ne doit jamais, au grand jamais se laisser tomber par terre.


*le CUT était un parti indépendantiste au Togo. Le Togo était une colonie allemande placée sous mandat français après la défaite de 1918. En fait le Togo était devenu français en même temps que l'Alsace-Lorraine. Mais c'est absolument sans importance...




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Police française coloniale












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Je souris donc je suis

Relégué dans un coin de la table, il n'est visiblement pas la star, mais ses dents sont au centre de la photo. Ici mon père ( cliquez pour agrandir), lors d'une réception, sans doute pas avec des amis, mais à mon avis, plutôt en compagnie des chefs de la police coloniale, ses supérieurs hiérarchiques.
















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L'uniforme



Ici une photo de mon père élève officier entouré de deux amis. Je ne m'explique pas encore la pose : pourquoi les jambes étaient-elles repliées ainsi ? Je mènerai une enquête dont je vous tiendrai au courant plus tard. Lui même a été enquêteur dans la police avant son retour à la vie civile.






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"L'essentiel est invisible pour les yeux*"

Ce blog fait l'éloge des photos floues ou ratées.

Dans la mesure où elles relèvent réellement d'un acte involontaire et non recherché, elles disent hypso facto, mais seulement dans ce cas là, le vrai : que ce qui s'est véritablement passé précisément à l'instant "t" de la prise de vue. Je les place par conséquent au dessus des ultimes aveux, fussent-ils d'un honnête homme.










* Antoine de St-Exupery







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Une famile africaine : le remix






Il se trouve que la photo la plus parlante de ma famille soit une photo ratée. Ici mes parents avec les aînés, Momo et Gustave. Et ci-dessous un remake tout à fait fortuit, avec ma mère et moi lors de mon récent séjour en Afrique. A l'époque, mon père a dû cadrer sur ma mère, poser l'appareil et ensuite aller se planter à côté d'elle ; mais il avait mal calculer son coup. D'où la tête coupée qui en fait une photo très réussie à mon avis. Avec le visage coupé, les yeux se focalisent sur le vêtement. Vous remarquerez la différence entre les motifs du tissu que portait mon père et ceux du tissu que je porte ; ce qui donne un assez bon résumé de ce qui nous différencie lui et moi !







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Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous

Ma mère, ici dans sa jeunesse, a aujourd'hui 70 ans passés et un début d'Alzheimer. Mais au fur et à mesure qu'elle perd la mémoire, je retrouve la mienne.

Depuis quelques temps, j'entends les gens s'apitoyer sur son sort. ( Les gens aiment s'apitoyer sur le sort des autres!) Elle raconterait n'importe quoi, disent-ils. Même moi, j'ai été tenté de le croire puisque je rentre de là-bas et j'ai mis beaucoup de propos qu'elle tenait sur le compte de sa maladie. Il faut dire que quelquefois, en l'écoutant, j'ai eu l'impression de lire Nijinski. En fait, on peut rarement percevoir la maladie chez elle, puisque les conversations se passent normalement. Elle ne se lève pas tous les matins pour me demander qui je suis - chose que je croyais avant mon départ avec tout ce que les braves gens me racontaient sur elle.

C'est seulement lorsqu'on ne lui demande rien et qu'elle se met à raconter, raconter et raconter encore que se produisent de légers bogues. Et ce, de la manière suivante : par exemple à un moment, le flot de ses paroles ricochent contre un mot et tout d'un coup, après une petite pause, ses propos changent de teneur ; à partir de ce mot, elle embraye sur un autre paragraphe ( pas sur un autre sujet). On dirait presque que le problème ( pour ceux qui l'écoutent, mais pas pour elle) tient beaucoup plus au fait qu'elle ne prend plus la peine de faire les transitions nécessaires qu'à une véritable absence de logique ; malgré ses revirements brusques, le principal sujet restant le même. C'est donc l'articulation des parties du discours qui pose problème. Et pas à toutes les phrases. Mais seulement au niveau de ce qui correspondrait à des fins de paragraphes. En somme quand elle raconte, on dirait le chapitre d'un livre dont les paragraphes seraient éparpillés comme des pièces de puzzle. Pas les phrases encore une fois, mais les paragraphes. Voyez-vous la différence? Je connais beaucoup de personnes, qui parlent à peu près de la même façon - sans se soucier le moins du monde des efforts que l'auditoire devrait faire pour les suivre. Pourquoi ma mère serait elle considérée dans le lot comme l'unique malade, mais pas les autres ? En fait pour la suivre, il faut juste être souple et très ample d'esprit, puisque au final, tout ce qu'elle dit se recoupe.

Et comment !? Moi qui pensais qu'elle inventait, me voilà rentrer en France après avoir scanner les photos de ma famille découvertes récemment là-bas et qu'est-ce que j'y retrouve ? Des détails qui me confirment ses dires... Où commencent les effets de la maladie d'Alzheimer ? Où commence son devoir de mémoire qui consiste effectivement à parler avant de mourir? (Chose que Papa qui est décédé dans la lucidité absolue, n'a pas su se décider à faire) - La ligne de démarcation entre sa maladie et le devoir de mémoire reste à préciser. Elle bouge continuellement, mais cela devient presque un jeu pour moi. En ce sens, je trouve ma mère plus intéressante qu'avant. Et puis entre nous, dites-moi : de toutes les maladies dues à l'âge, franchement si l'on vous demandait de choisir la plus confortable pour vous ( pas pour votre entourage mais pour vous, puisqu'il faut bien un jour commencer par penser à vous-même ), laquelle choisiriez-vous ? Hein!, dites-moi braves gens, n'avez-vous jamais goûté au doux miel de l'oubli ?




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La brochette de baptême



De gauche à droite : l'Oncle Simon ( frère de ma mère), Cécile, Oncle Stéphane ( petit frère de mon père), la belle-mère de mon père, Noël mon père, Nagan Fina (soeur de ma mère et mère de Colette) : Il y avait une telle imbrication des deux familles sur la photo qu'il ne peut s'agir ici que du baptême de l'un de mes frères, mais je ne sais encore précisément lequel. De fortes chances que ce soit Momo, l'aîné. Avez-vous remarqué qu'il suffit de tailler dans l'image pour mieux regarder les détails. plus besoin d'agrandir en cliquant dessus. Mais si vous pouvez aussi cliquer pour bien les dévisager.






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Brain storming*



Deux photos de baptême. Avec quelques années d'intervalle, on n'y voit mon père, Oncle Ohel, Oncle Stéphane, Oncle Cliff et l'oncle Simon à deux reprises et ma mère juste sur l'une des deux. a/ Avez-vous remarqué que les enfants - turbulents en Afrique comme partout dans le monde- ont a peu près tous les bras croisés sur ces photos ? Pourquoi d'après vous? b/ Puisqu'ils ont tous l'air frais sur ces photos, aussi bien adultes que enfants, pensez-vous qu'ils ont déjeuné avant ou après ? ( Cliquez pour voir leur visage de près et vous devinerez les réponses. Ne cédez surtout pas à la première explication simpliste qui vous passe par la tête...)






* brain storming = remue-méninge





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Ach ah bach !*

Michel, mon frère, bla bla bla...
(Il parle peu. C'est l'incarnation du silence de mes parents. Même si je critique le silence dans ce blog, s'agissant de lui, j'en parle au bon sens du terme. Ici, il devait avoir l'âge de... - que je ne dise pas de bêtise, moi qui n'étais pas encore né!)

* C'était une de ses exclamations étranges qui me faisaient drôlement rire et à quoi je répondais, taquin, par "Oh Chab oh!"


















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Les oiseaux




Mariage d'amis des parents. Ils me sont personnellement inconnus. Sans doute au Sénégal. Pas des têtes de Togolais!
Dans le libellé de message "les oiseaux", je mets en lignes des images de personnes illustrant l'entourage de mes parents. Je leur permets ainsi grâce à Internet de voler, voler partout dans le monde, où leur esprit saura les porter...
Vous pouvez parcourir ce blog aussi par les libellés. Ce qui permet de faire ressortir certaines redondances qui sont parlantes.




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Amphithéâtre


Cécile au deuxième rang, deuxième à partir de la gauche. Sans doute à Dakar où l'on trouvait à l'époque les premières infrastructures de formation universitaire en Afrique occidentale.




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Et pourtant Grand père était commerçant


Je vois beaucoup de personnes qui ignorent comment valoriser leurs talents. Chez eux, se vendre n'est pas inné. Ils ont beau se démener, le sens du business ne s'improvise pas. Les réflexes du métiers ne sont pas là. Peu importe la qualité du produit ou du service que tu veux vendre, il faut savoir y faire. Or ils ne savent pas. Je suis exactement comme eux. Et pourtant grand-papa était commerçant. Déjà à l'époque de la colonisation allemande au Togo, il pratiquait le négoce. Il en est de même pour le grand-père maternel aussi. Mais voilà : mes parents, quant à eux sont devenus des fonctionnaires. L'idéal aux temps coloniaux, c'était des gens compétents, hyper compétents, mais qui devaient prendre le moins souvent possible des initiatives - ce qui est le quotidien d'un homme d'affaire, petit ou grand, voire d'un artiste...
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Ecole de commerce ? Non-non, là, ils forment des "fonctionnaires du privé", mais pas des initiateurs de projets. Pas des gens qui font des paris sur la vie. Faut dire qu'être fonctionnaire, ce n'était pas rien. Et c'est très coté encore aujourd'hui. Les fonctionnaires font souvent des enfants qui deviennent à leur tour des fonctionnaires. C'est bien connu. Tant que les enfants veulent faire un métier plus tard qui correspond de prêt ou de loin à celui de leurs ascendants, tout va bien dans le meilleur des mondes, car ils ont sans doute reçu l'éducation qui va avec. Ainsi un fonctionnaire de la police ou un enseignant peut faire un médecin qui travaillera à l'hôpital, mais rarement un avocat qui se mettra à son compte au tout début de sa carrière, pourtant ce sont là deux métiers de même niveau social sur la plan de la notoriété. La distinction que je fais entre "les métiers d'entreprise" et "les métiers du fonctionnariat" est très subtile ; il ne s'agit pas de dire que l'un est mieux que l'autre, mais de souligner que les reflexes qu'ils occasionnent sont différents. C'est pour en venir à ceci que : étant donné que notre éducation nous prépare à la vie, vaut mieux avoir des envies professionnelles proches de ceux des parents. Vous voyez ce que je veux dire? C'est pourtant logique : changer de milieu social sur le plan professionnel est si périlleux que même les enfants de stars préfèrent devenir des stars plutôt que de devoir choisir la voie qui leur plaît. Bien sûr, ils déclarent dans les interviews qu'ils ont toujours voulu faire comme Papa ou Maman, mais ce n'est pas ce qu'ils disent aux Psy.
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Souvent les parents donnent à leurs enfants "la meilleure éducation" qui soit, entendez par là, la seule dont ils disposent. Et ce en toute ignorance des perspectives professionnelles ou des aptitudes spécifiques de leurs enfants. C'est pour cela que l'enfant qui décide un jour de faire ce qui lui plaît dans la vie comme métier le paie au prix fort quand les parents n'ont pas au préalable, débroussailler le terrain. Mais au bout du tunnel, la lumière...
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Quatuor


Ma mère dont je trouve ici le sourire fort coquin ; derrière elle mon père, fort jeune ; à droite de mon père, l'oncle Valentin, frère de ma mère, fort sympa ; à gauche l'Oncle Richard ( et oui, que j'aurais aimé fort riche ! )
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Quel parcours incroyable !


Papa n'étant plus là pour en être jaloux, je fais un recadrage sur Tonton Richard et Maman, son égérie ! ( Voir message antérieur pour comprendre cette allusion) D'ailleurs l'Oncle Richard étant lui aussi déjà décédé, s'ils devaient se bagarrer tous les deux pour elle, qu'ils le fassent donc là-bas.
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L'Oncle Richard, cousin de ma mère a eu un parcours très étonnant. Il était poète, écrivain, a été doyen de la faculté de psychologie ( d'une université béninoise) et un certain temps directeur du cabinet d'un ministre de la culture et de l'éducation, sans oublier sa fonction de représentant des Nations Unis dans certains pays africains. Parcours brillant certes, mais ce n'est pas exactement sur cela que je voulais attirer votre attention. C'est sur son pantalon! Regardez bien ( voir message suivant) : on dirait quelqu'un qui débarque de la campagne. En fait, jusqu'à l'âge de 11 ans, il vivait dans un village aux côtés de sa mère qui ne voulait pas le scolariser. Par conséquent, il n'a connu l'école que très tardivement. Et pourtant ! Voilà en quoi son parcours m'épate.
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Il a terminé sa vie entre ses livres, faramineuse bibliothèque et sa guitare.
Il ne s'est pas moqué de moi quand je lui avais dit enfant que je voulais devenir journaliste, comme je le disais à l'époque. Je le vois encore quand il nous rendait visite, avec sa démarche assez étrange : il levait le genou comme quelqu'un qui marchait dans la gadoue. C'était un personnage qui était intéressant en ce sens qu'il ne faisait pas semblant d'être un adulte. Il lui suffisait d'être lui-même. Être un adulte, oui ; faire semblant, non ! Voyez-vous la nuance ?
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Mon coiffeur n'en fait qu'à sa tête

Qu'il est agréable de donner des conseils aux autres !

Peu de temps avant mon départ en Afrique, me voici ici sous un ciel de France, quelque part en province, avec ce début de Rasta poussant sur ma tête en jachère. J'ai voulu les faire couper avant de rentrer, car cette coiffure ne correspondait pas chez moi à une forme de manifestation identitaire. C'était juste un concours de circonstances qui a duré trois mois. Il eut donc été inopportun que je revienne en Afrique ainsi après 10 années d'absence, les laissant croire que j'étais devenu un Rastaman, ce qui les aurait induit en erreur à mon sujet. Mais pris par le temps et passablement stressé par les grèves dans les transports en commun parisien quelques jours avant mon départ, j'ai décidé de rentrer avec ces cheveux sur ma tête.

Avec ma mère, cela s'est très bien passé puisqu'elle m'a dit : qu'est-ce que c'est que ce Rasta que tu as sur la tête ?" A quoi, je lui ai répondu par " Où veux-tu que ce soit d'autre que sur ma tête, ailleurs ?" Ce furent nos premiers mots échangés. Et dès lors tout se passa bien. Je ne vous cacherai pas que j'appréhendais un peu ce moment et qu'avant de descendre la saluer au matin, puisque j'étais arrivé dans la nuit, j'avais tourné en rond un moment dans ma chambre. Mon sens de la repartie que je tenais d'elle l'a semble t-il, rassuré sur moi. Je n'ai même pas eu besoin de lui expliquer que je comptais les couper dans la journée. Elle ne fut pas la seule à me dispenser d'explication sur le sujet. La confiance était là.

En revanche pour d'autres, l'occasion était très belle pour me faire la morale. Tous les fantasmes anti-rasta étaient égrainés pour me dissuader de poursuivre dans cette voie perrilleuse. A commencer par mon coiffeur Bozambo, qu'il s'appelle... - celui de mon enfance, qui n'en faisait qu'à sa tête au point qu'à l'époque j'avais fini par le boycotter. Rien n'a faire, l'occasion était trop belle pour les calmer. Faut dire que c'est agréable et fort rassurant de donner des leçons de bonnes conduites ; après coup on doit se sentir beaucoup mieux soi-même. Je les ai donc laisser faire sans les rassurer outre mesure sur ce qu'il en était réellement de mes cheveux ! C'était en quelque sorte, "Faites moi des remontrances à volonté, c'est cela le cadeau que je vous fais. "

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Dorothée, Simon & Raphaël




Que des prénoms de la Bible ! Dorothée, cette tante que l'on voit ici, dans sa jeunesse très jolie avec ses nattes sur la tête m'as dit récemment : " Mais comment peux-tu revenir de France sans nous apporter des cadeaux plein les poches ?" - Ma réponse fut : " le cadeau, c'est ma présence ici. " J'ai été moi-même très étonné par l'efficacité d'une telle réponse qui a souvent marché lors de mon séjour. Elle m'as dit aussi toujours avec beaucoup d'humour : " Mais pourquoi te promènes-tu donc en Batakali, toi qui reviens de France? " Ici, on voit sa tête formée un triangle avec celle de l'oncle Simon, cravate et veste foncées ( juste en dessous d'elle légèrement sur sa droite) frère de ma mère et l'oncle Raphaël, tête coupée juste au niveau du noeud de sa carvate et dont on ne voit ici que le visage (en dessous du cadre). Une photo qui date de la fin des années 50. Mes parents n'y figurent pas. Peut-être se trouvaient-ils déjà à ce moment là à l'étranger ?
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Batakali (ou Afrique mode d'emploi)

Lors de mon récent voyage en Afrique, un vieil ami qui a fait lui aussi des études supérieures en France, mais qui est très tôt retourné s'installer à Lomé au Togo m'as dit la chose suivante ; en substance : "en France, les africains sont désespérément des africains ; tandis que lorsqu'ils arrivent en Afrique, ils deviennent enfin des européens. Mais curieusement pour toi, c'est le contraire, a t-il ajouté en parlant de moi."

En effet, les africains qui retournent là-bas en vacances font tout pour montrer qu'ils ne sont pas n'importe qui. Mais, moi je faisais le contraire, à commencer par mon comportement vestimentaire : j'étais habillé en tenue locale, plus que locale, voire traditionnelle. Je n'avais jamais vu ni mon père ni aucun autre membre de ma famille proche s'habiller de la sorte. Au point qu'en allant dans la société de l'ami en question -devenu PDG de sa propre entreprise qui fournit l'ADSL sur place- on me faisait asseoir d'abord dans la salle d'attente parce je n'étais pas habillé à l'occidental comme le sont même les africains qui ont toujours vécu là-bas. J'ai même cru qu'il s'agissait d'un contrôle d'identité avant que ma visite ne soit annoncée. Quel paradoxe, n'est-ce pas?

En fait, mon accoutrement était stratégique. Peut-être pas dans ce type d'entreprise, mais ainsi fringué, je ne me faisais pas avoir par les petits commerçants, ni les taxi, comme les touristes, ou les africains qui jouent au Toubab. En fait, les gens sentaient bien que je n'étais pas du pays, mais il ne savaient pas précisément d'où je revenais. Leur doute était ma principale force. Cela pouvait être aussi bien de l'Europe que d'un autre pays africain. Par conséquent, les commerçants évitaient de me réclamer des prix exorbitants. Je n'avais même pas besoin de négocier outre mesure mes achats... juste parce que j'étais en "tenue de camouflage".






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"Ish bin ein Bearliner"*

Berlin est une ville qui me fascine depuis de nombreuses années. Bien que j'y sois allé, j'ignore au juste pour quelle raison, je m'y sens si bien. Je peux passer plusieurs heures dans des lieux comme Alexanderplatz sans savoir exactement pourquoi. A l'occasion d'un récent voyage effectué en Afrique au Togo que j'ai quitté depuis une 20taine d'années, j'ai réalisé qu'il y avait une première similitude entre ma vie et la ville de Berlin.

Car Berlin, c'est une ville dans laquelle vivaient des jeunes gens pendant de nombreuses années, une ville assez vaste que ces habitants croyaient parfaitement connaître. Puis un jour, le mur est tombé et voilà que de part et d'autre, l'on découvre que la ville est encore plus vaste et que l'on n'avait découvert qu'une moitié des choses. C'est un peu ce qui s'est passé lors de ce voyage en Afrique ; je découvre à travers des photos que je n'avais jamais vues, ma vie et celle de mes parents, que je reconnais à peine, que je comprends du coup mieux et de là, moi-même. Alors que jusqu'ici le croyais avoir fait le tour de la question, je réalise qu'en fait non. Oh que nenni!

A 35 ans passés, après des études universitaires poussées et un parcours professionnel en dents de scie avec des hauts éclatants et des bas plutôt inquiétants ( et je précise : une scie en forme de disque), je donne l'impression de me chercher encore. Mais qui cherche trouve ! Un pan entier de ma mémoire familiale est au grand jour. Certes, la scie sert à couper du bois avec lequel l'on peut construire, mais que pouvais-je construire avant une telle découverte ? Une existence gadget ? Construire sur des certitudes de pacotille ? Absolument rien qui pouvait vraiment tenir debout comme je l'entends. Car ce que je m'en vais construire, je voudrais que même posé sur un sol dur, les racines soient telles qu' il n'en soit pas moins directement relié au ventre de la terre. Voyez-vous ce que je veux dire ?
hum!...


* Phonétiquement, "Ich bin ein Berliner", phrase prononcée par Kennedy en face du mur de Berlin. Voilà ce qui était écrit exactement sur son papier. Malgré cela, l'histoire retiendra qu'il avait un très mauvais accent allemand.






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Que cuisinait-elle à ses enfants ?

Cette petite dame que vous voyez là au premier plan avec ce pagne (qui vue d'ici ressemblerait plutôt à une nappe de table), figurez qu'elle a donné naissance qu'à des génies. Grande soeur de ma mère, on l'appelait Enuati ( orthographe non garantie). En traduction littérale : "l'arbre de la chose". J'ignore ce qu'elle mettait dans ses sauces, mais elles a trois garçons qui sont des pointures dans leurs domaines respectifs. l'un doyen d'une faculté des lettres, le deuxième, doyen d'une faculté des sciences et un troisième DG d'une banque centrale. Que des postes à compétences réelles face auxquels le favoritisme étatique courant sous nos tropiques trouve ses limites. Enfant, j'ai passé mes vacances d'été quelquefois chez elle, mais sans doute pas assez longtemps pour être aussi intelligent que ses enfants, qui étaient alors beaucoup plus âgés que moi. Le Wax hollandais étant le type de tissu couramment porté par les femmes en Afrique, je dirais que le choix de ce tissu à carreaux devait être une forme d'originalité de sa part. Même si le résultat n'est pas terrible, quelle ouverture d'esprit toute de même, d'oser mettre ce que personne ne porte !


A côté d'elle, Tante Esther, la femme de l'oncle Joel, une femme d'une gentillesse telle que, rien que le timbre de sa voix en disait suffisamment pour s'en apercevoir.

Derrière ces deux femmes, la tête du docteur Mikem émerge ; avec celle de sa femme à côté de la tienne. Deux personnages taillés dans du roc que je connaissais bien, étant voisins, vivant à Cébévito comme nous.









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Le Grand Oncle de tous les temps


Son excellence Tonton Joel.
Frère aîné de ma mère. C'était le guide, du côté de la famille maternelle. La référence au delà de laquelle, il y avait Dieu. Il était médecin généraliste. Mes fesses connaissent bien ses grosses aiguilles qu'il a bien trop souvent fourré dedans en deux temps trois mouvements, l'air de rien et la piqûre était faite. Ce n'était qu'après coup qu'en boitant un peu que je réalisais que j'avais été piqué. Encore aujourd'hui, l'odeur de l'hôpital, c'est lui. Je tenais tout particulièrement à ne pas lui montrer qu'il me faisait mal lorsqu'il piquait. Devant lui, il fallait être un homme. Et j'y arrivais. Il y a la détermination de certaines personnes qui vous irradie rien qu'en les côtoyant. C'était un homme qui savait prendre des décisions, ce qui n'était pas tout à fait le point fort de mon père qui, lui, savait apaiser. La symbiose des deux auraient formé un homme idéal. Deux hommes aux tempéraments fort différents qui se respectaient beaucoup, à mon avis. Ici, on le voit au mariage de l'oncle Robert, autre frère de ma mère.




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Il était une fois dans cette cour...

La maison de Tonton Joel : le rez-de-chaussée où il habitait est maintenant vide. Au cas où les morts continueraient d'habiter chez eux, il ne risque pas d'être dérangé dans son salon. Son fils Guy, mon cousin qui habite au premier étage y veille.











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Le goût des autres

Savez-vous pourquoi les gens préfèrent "vivre" les histoires sans intérêt des peoples ou des personnalités célèbres...? Ce qui est certain, ce n'est pas parce qu'ils aiment les peoples en tant que tels ; c'est parce qu'ils aiment qu'on leur raconte des histoires . Mais pourquoi pas pour la leur, mais un tel engouement pour celles des autres ? Je découvre seulement aujourd'hui, à travers ces photos, le lieu où mes parents se sont mariés dans les années 50 alors que je suis incollable sur l'endroit où Lady Diana a trouvé la mort et si elle avait ou non un bébé dans le ventre. Etait-ce donc plus important comme information pour mon épanouissement personnel ?

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une copine de ma mère

Pourquoi sur une photo d'époque avec des personnes inconnues, il s'en trouve parfois une que vous auriez aimé connaître personnellement ?

N'avez vous jamais ce rapport avec les images quelquefois ? Ici, une copine de ma mère au mariage de mes parents -celle du milieu- me donne cette sensation. Certainement une sénégalaise et peut-être encore en vie... Et j'ignore totalement pourquoi je la sors du lot : son sourire penché, sa robe ou le tissu, sa taille, sa coiffure, son élégance, sa poitrine, quoi ? Toujours est-il qu'elle n'est pas la seule à être jolie sur cette image, donc je ne peux pas me rabattre sur une explication aussi simple. Alors pourquoi n'hésiterais-je pas une seconde si un magicien me demandait avec laquelle d'entre elles ... j'aurais voulu danser au mariage de mes parents ?














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Où cela peut-il être ?










Royal Air Maroc. Casablanca-Lomé, vol de nuit 22 novembre 2007 : du hublot (imaginez le cadre), j'ai vu cette image, mais je n'avais pas d'appareil photo. J'ignore où cela pouvait être. Fasciné par cette vision, j'ai oublié de regarder le moniteur affichant la zone que l'avion était en train de survoler. Je suis resté scotché jusqu'à ce que l'image disparaisse. j'en ai vu d'autres qui étaient semblables à celle-ci, mais c'est la seule dont j'ai gardé un souvenir assez fidèle... dans l'espoir que peut-être un jour...
Chiche que je ne retrouverai jamais ce lieu, hein!? Même en cherchant toute ma vie...




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je danse donc je suis

Enfants, nous l'avions toujours appelé Tonton Stani. Diminutif de Stanislas ? Il m'est impossible de donner ma main à couper. Il était banquier. Quelle fonction précisément? Je l'ignore aussi. Est-ce bien lui jeune sur cette photo ? Ne sais pas.
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Ce soir, je danse dans le brouillard, mais ce n'est pas si grave, car tous les savants et philosophes qui se sont acharnés sur la question se sont cassés la dent avant moi. Tout ce que je peux dire, c'est que l'identité est dans le mouvement. On saurait la définir, qu'à la fin de la définition, elle serait déjà ailleurs. Non seulement en mouvement, mais dans le mouvement même. Son véritable support étant le geste et non la pensée. Par conséquent le cogito ergo sum est décalé - voyez vous ce que je veux dire ? ; et ce, pour la simple et bonne raison qu'il est impossible de dire " je suis *" Etant donné que la chose n'est pas figée une fois pour toute, ne vaudrait-il pas mieux apprendre à danser ?



* Certes, il est toujours possible de dire "je suis... le propriétaire de tel ou tel objet ou de telle somme d'argent" et je crains que les véritables motivations de la réflexion identitaire chez les plus grands philosophes comme chez les plus petits d'ailleurs, - une thématique ayant largement justifié des guerres - n'avaient d'autres buts inavoués que des préoccupations d'ordre juridique. En fait, on s'en fout de "ce qu'on est" ; c'est "ce qu'on a" (ou que l'on peut réclamer) qui compte. Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? Et moi, qui avais pris tout cela au sérieux... pfff!







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Rien de nouveau sous le soleil



Rien qu'à travers ces photos, mais aussi plus généralement, quand on compare l'Afrique d'hier, l'Afrique de mes parents à celui d'aujourd'hui, on s'étonne et on se dit que depuis les indépendances l'Afrique a dû reculer au lieu d'avancer. Je parie qu'il n'en est rien. Que la coexistence de deux mondes diamétralement opposés a toujours existé là-bas. Je l'ai encore vu récemment. La différence, c'est qu'avant, c'était caché mais qu'aujourd'hui, non seulement cela se voit, mais aussi, ces deux mondes s'imbriquent. En somme la colonisation n'aurait servi qu'à poser un rideau entre deux mondes -les coulisses et la scène- une barrière qui a sauté avec les indépendances. De nos jours, ces deux univers tendent à se confondre de plus en plus, comme dans la télé réalité.

En somme, vraiment rien de nouveau sous le soleil : ni le bien-être et le bonheur palpables dans les pays pauvres ( que l'on fait semblant d'ignorer ), ni la pauvreté ou la misère ( dont on préfère parler davantage ) ; de cette dernière, qu'on ne vienne pas s'en étonner aujourd'hui plus qu'hier !




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Deux photos floues



Voici la cour d'un lycée d'enseignement public...




... et ici la cour d'un lycée d'enseignement privé catholique... tous les deux se trouvant à 500 m de distance. Nous sommes à Togoville à l'intérieur du pays dans un village, mais bon!...






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Autre contraste classique dans l'architecture


Coexistance pacifique des riches et des pauvres : les uns construisent et les autres ont des maisons qui se cassent la gueule. Avez-vous remarqué combien cette photo floue restitue admirablement bien la confusion des genres ? Cette fois-ci nous sommes à Lomé, la capitale.





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Savait-il ou non que c'était la dernière ?

Souvent lorsque j'observe sur une tombe la photo de la personne défunte, il me vient à l'idée une question saugrenue : au moment de la prise de vue, peut-on sentir ou non qu'il s'agit là de la photo qui ornera... ?














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